Librairie coiffard

Conseillé par (Libraire)
22 avril 2021

Conseillé par Marion

Nous sommes à l’année 0 d’un virus qui décime la planète. Une maladie que l’on appelle « la maladie de la rouille », rapportée par des réfugiés et dont les patients zéro commencent à ressentir les premiers effets. Nous suivons plusieurs personnes, voir familles, dans les pays nordiques (Danemark, Islande, Norvège, Finlande) nous décrivant comment cette maladie avance et prend de l’ampleur. Comment les politiciens font pour canaliser ce virus, les frontières fermées, les tests sur la population. Il semble que ce virus puisse être contenu.

Et puis, il y a une grande ellipse. Nous nous retrouvons à l’année 90. Le monde que nous connaissions à cesser d’exister pour laisser place à des créatures fantastiques, telles des trolls et des géants, issues de mythologies diverses. La population a évolué en castes. Certains sont devenus des mages, d’autres des nettoyeurs, d’autres encore des sorciers. Des scientifiques cherchent à réunir une équipe de membres audacieux et courageux prêts à aller dans les coins les plus reculés sauvés ce qu’il reste de la culture mondiale. Six personnes (et un chat) sont recrutés. Ils ont chacun une compétence, chacun leur caractère et chacun l’envie de voir ce qu’il se passe aux limites des territoires qu’on appelle « nettoyés », ceux où les créatures les plus dangereuses ont été décimées.

Un long périple les attend…

Cette bande-dessinée a été écrite et illustrée par Minna Sundberg bien avant l’arrivée du Corona Virus et c’est extrêmement étonnant dans les premières pages de constater les ressemblances de la maladie et des dispositions prises par le gouvernement entre la fiction et notre réalité. Mais ce ne sont quelques pages, puisque après le fantastique rentre en jeu et rompt tout contact avec notre monde. Minna Sundberg mannie la mythologie nordique en bande-dessinée comme personne, elle aime à la distiller subtilement grâce à des planches très colorées et travaillées qui invitent au voyage , à l’imagination et à la découverte. Elle avait précédemment écrit Un rêve de renard, paru également chez les éditions Akileos, qui était bien plus tourné vers la mythologie que Stand Still, stand silent. Une belle découverte, dont les deux tomes suivants promettent de belles surprises.

Conseillé par (Libraire)
15 avril 2021

Conseillé par Stéphanie

Jende Jonga vient du Cameroun. Après plusieurs mois de galère sa femme et son fils viennent de le rejoindre à New York. Ils sont plein d'espoirs et de rêves. "Voici venir les rêveurs" est un portrait sans concession de deux Amériques : celle des nantis, qui ne sont pas pour autant épargnés par la vie, et celle de ceux qui travaillent pour ces princes, qui ont tout quitté pour l'American Dream.
Mais la crise financière de 2008 pointe comme une épée de Damoclès au-dessus de la famille Jonga et de son employeur la famille Edwards. Imbolo Mbue réussit à toucher son lecteur en le faisant rentrer dans l'intimité de ses personnages à la fois si forts et si fragiles. Il sont terriblement humains et l'on voudrait changer pour eux le cours de la grande Histoire ; notre société aurait tant besoin de laisser la place aux rêveurs.

Conseillé par (Libraire)
13 avril 2021

Conseillé par Mélanie

Nathalie vient de finir ses études de costumière lorsqu'on lui propose un poste pour le moins étonnant. Elle est chargée de réaliser les costumes d'un trio d'artistes de cirque, et pour cela doit partir pour la ville côtière de Vladivostok, en Russie. Au milieu de ce trio, en plein cœur de l'automne russe, elle voit se construire un numéro, apprend à connaître ces athlètes et repousse les limites de sa personnalité et de son art.
"Vladivostok Circus" est un faux huis-clos, comme Elisa Shua-Dusapin sait si bien les imaginer : des rencontres, des instants suspendus et une bulle dans laquelle tout évolue, tout prend une autre dimension. Ce roman, c'est une parenthèse dans la vie de l'héroïne, le passage nécessaire entre deux moments importants, un instant suspendu dans un cirque en Russie qui la marquera pour toujours. Une histoire brute, pleine de mystères et de silences, de ces silences qui façonnent un univers.

Conseillé par (Libraire)
13 avril 2021

Conseillé par Mélanie et Manon T

Kim Jiyoung naît en 1982 dans une Corée du Sud encore sous l'emprise de la tradition. Une Corée qui entame les changements mais des changements lents, qui impacteront toute la vie de femme de Kim Jiyoung. Elle va faire des études, se marier, devenir mère, dans un monde où être une femme reste un combat de tous les jours. Et puis un jour, elle commence à prendre la voix des femmes de son entourage, à parler en leur nom et à raconter sa propre histoire, celle qui l’a menée à ce moment précis.
Kim Jiyoung porte un des noms les plus donnés dans son pays et un prénom passe partout. Ce roman c’est l’histoire d’une femme, en Corée du Sud, et à travers elle, celle de toutes les femmes, de leurs combats, de ce plafond de verre qui bouge à peine, des traditions qui restent tellement ancrées malgré les évolutions. Un roman féministe coup de poing.

Roman

Sabine Wespieser Éditeur

23,00
Conseillé par (Libraire)
6 avril 2021

Conseillé par Marie-Laure

Dans les années 1950, Albert, un irlandais tout juste âgé de 18 ans, décide de s’exiler en Nouvelle-Zélande. Il s’engage à apprendre un métier en travaillant pour l’Etat. Au début, tout se passe bien mais le jeune homme a rapidement le mal du pays. Il part pour Auckland afin de gagner de l’argent plus rapidement pour son billet de retour. Seulement Albert est jeune et inconséquent et l’argent économisé est englouti dans les bières. L’amour aurait pu le remettre sur le droit chemin mais lors d’une rixe dans un bar, Albert tue un autre anglais. Fiona Kidman retrace avec brio son procès. Le lecteur, tel un juré écoute les témoignages tout en revivant les souvenirs d’Albert. L’autrice nous parle aussi d’une époque où la peine de mort venait d’être rétablie et où les immigrés étaient accusés de répandre le vice dans le pays. Qu’il soit américain ou néo-zélandais, le rêve d’un avenir meilleur dans des contrées lointaines reste souvent synonyme de désillusion.
Article rédigé par Marie-Laure Turoche pour le magazine Page des libraires