Ils étaient cinq avant que Mélanie ne mette fin à ses jours huit ans auparavant. Ils sont quatre à présent, Lucas, Stan, Max et Cristina. Ils ne se côtoient que rarement, n’en trouvant plus la force et, à vrai dire, n’en trouvant surtout plus l’envie . C’est Mélanie qui faisait d’eux un groupe soudé. C’est pourquoi tous continuent de veiller sur Zoé, l’enfant que Mélanie a laissé derrière elle et qui pourrait être la fille de n’importe lequel de la bande d’amis. Le sort semble s’acharner lorsque huit ans plus tard, Zoé disparaît. Les trois hommes vont alors mettre leur différend de côté et tout faire pour la retrouver avant qu’il ne soit trop tard.

Dans ce polar où règne l’omniprésence du milieu artistique, Franco Mannara pose une ambiance Rock’n’roll qui vient directement s’inspirer de son parcours personnel, puisqu’il est lui-même issu du rock underground et auteur, compositeur et interprète. Il nous propose également une plongée dans la face cachée des réseaux sociaux et des jeux vidéo. Le lecteur embarque facilement dans cette enquête au rythme effréné et aux multiples rebondissements. La tension ne cesse de monter au fur et à mesure des chapitres et rend "Radio Silence" tout simplement impossible à lâcher !

Noé a 35 ans et il se retrouve en garde à vue après avoir percuté son ex-ami Paul Chance avec sa voiture. Pour la police, sa culpabilité ne fait aucun doute : une semaine avant l’accident, il dénonçait ce même Paul Chance sur les réseaux sociaux pour avoir battu sa compagne. En attendant l’arrivée d’Ayla, sa femme et son avocate, enceinte de leur premier enfant, Noé va suivre ses consignes à la lettre : se taire pour lui laisser le temps d’arriver sur les lieux. Mais le policier chargé de l’interrogatoire perd patience et finit par le plaquer au sol pour le rouer de coups. Noé est jeté dans une cellule alors qu’il a subi un gros choc à la tête. Il tombe alors dans une sorte de coma qui va le plonger dans son passé. Son but ? Prouver son innocence au juge de sa conscience qui se manifeste sous les traits de sa mère, Jocelyne Daoulas. Le voilà de retour à l’époque de son enfance et de son adolescence entre Saint-Sébastien sur Loire, Noirmoutier et la Bretagne. Qu’à t-il bien pu se passer dans la vie du petit Noé Stéphan pour qu’il en arrive ici aujourd’hui ? En tout cas, il est persuadé d’une chose : plonger dans ses souvenirs est la solution pour prouver qu’il n’est pas coupable.
Un roman envoûtant et engagé, emprunt d'une nostalgie, partagée entre la douceur de l'enfance et la dureté de l'apprentissage de la vie.

Fata Morgana est un phénomène optique rare, la combinaison de plusieurs mirages. Ceux de Sisi, de Joyce, d’Efe et d’Ama. Leurs histoires sont celles de jeunes filles devenues des femmes trop tôt, qui charrient avec elles des rêves, des espérances, des traumatismes, des abandons et un lot considérable de déceptions.

Celui qui les unit mais surtout les détient s’appelle Oga Dele. À des moments clés de leur vie, Oga Dele va leur « offrir » la possibilité de quitter leur pays, le Nigeria. Elles deviennent alors prostituées dans le quartier rouge d’Anvers, habitent le même appartement de la Zwartezusterstraat, et rendent des comptes à Madame, la tenancière du bordel.

Quand elles vont apprendre la mort de l’une d’entre elles, c’est dans la plus totale sidération et avec une extrême pudeur qu’elles vont se raconter, lever le voile sur celles qu’elles étaient avant Anvers.
En dépit des événements qu’elles ont endurés, Chika Unigwe dressent des portraits de femmes lumineuses, puissantes et terriblement attachantes.

La fille du diable raconte la vie d’un immeuble et de ses habitants sur un siècle. Au numéro 10 Luckenbooth Close, on fait la rencontre de la fille du diable en personne, d’une médium, d’un homme allergique à la lumière, d’une chef de gang au caractère bien trempé et même de William Burroughs ! Jenni Fagan ouvre toutes les portes à l’imagination avec des portraits saisissants, touchants, étonnants, de personnes en marge. Cet immeuble est un véritable foyer mélangeant esprits, poètes et sororité.
C’est aussi l’histoire d’une ville, Édimbourg, et quelle ville ! Si mystérieuse, ombragée, le décor parfait pour toutes ces âmes qui habitent le numéro 10 Luckenbooth Close.
Une expérience de lecture à la fois surprenante, fascinante et d’une grande beauté !

Dans ce livre vous rencontrerez Hazel, une trentenaire paumée, mariée depuis 10 ans à Byron, qu’elle a décidé de quitter parce qu’elle ne l’aime pas et ne l’a jamais aimé. Byron est PDG de l’entreprise technologique américaine GOGOL, multimilliardaire, de la famille des psychopathes. On passera un temps aux côtés du père d'Hazel, septuagénaire, veuf et handicapé qui a décidé de s’offrir une ultime partenaire avec laquelle finir sa vie, Diane, une poupée sexuelle. Vous ferez aussi connaissance avec Jasper, escroc sans scrupule, qui use de ses charmes, feint l’amour, et disparait avec l’argent de ses conquêtes une fois qu’elles sont à point. Vous croiserez Liver, des dauphins, Fiffany, un flamant rose en plastique, une femme lapin, Mrs Daronne et tout un tas d’autres incongruités.

Toutes ses strates de personnages vont donner vie à des scènes cocasses et complètement absurdes.
En résumé, "Made for love" est un savant mélange de "Black Mirror" et de "Very Bad Trip", une satire d’un monde abîmé par la technologie où il sera question d’une cavale, d’amour, d’acceptation de soi et de rédemption.